La vigne comporte de nombreuses variétés, seules les
feuilles de la variété teinturier (tinctoria en latin) ont un intérêt pour la
santé. C’est pourquoi vous avez peut-être entendu parler de la vigne rouge.
Elle contient des pigments qui donnent la couleur rouge aux
feuilles, surtout à l’automne, des anti-oxydants et des tannins.
Grâce à ces différentes molécules, la vigne joue un rôle
important dans la circulation sanguine : elle augmente la résistance des
capillaires et protège les vaisseaux sanguins. Grâce aux feuilles de vignes, on peut diminuer les lourdeurs de
jambe, agir sur les petits éclatements de vaisseaux, les hématomes et les varicosités. Elle fait
partie des plantes à intégrer dans la prévention des insuffisance veineuses
chroniques, des jambes lourdes, des hémorroïdes…
Pensez à prendre conseil auprès d’un professionnel.
Si vous suivez de temps à autre les publicités, vous avez
déjà entendu ce nom : le resvératrol. Il est vanté comme un remède miracle
au vieillissement ! Mais comment ça marche, et quel lien avec le raisin et
la vigne ?
La recherche sur cette molécule a été initiée à cause de
l’observation du « french paradox » qui veut que malgré une
alimentation riche en graisses, il y avait peu de maladies cardiovasculaires
chez des individus qui consommaient du vin rouge ! On le retrouve
d’ailleurs dans la fermentation des vins rouges mais pas des vins blancs.
C’est une molécule qui s’accumule dans les feuilles, dans la
peau et les pépins des grains de raisin.
Le resvératrol fait partie de la famille des polyphénols,
plus précisément des flavonoïdes, autrement dit des anti-oxydants.
Si le mécanisme exact par lequel le resvératrol atténue les
effets d’une alimentation riche en graisses n’est pas complètement connu, il
semble qu’il soit dû à ses propriétés antioxydantes et anti-coagulantes.
On sait aussi que le resvératrol stimule un récepteur qui
joue un rôle dans la protection contre le diabète, l’inflammation, certains cancers,
les maladies cardiovasculaires, etc.
Plusieurs études ont montré l’efficacité du resvératrol
contre les inflammations articulaires et la dégradation du cartilage,
intéressant donc contre l’arthrose.
Attention, les doses utilisées dans ces études sont inatteignables par
l’alimentation : c’est l’équivalent de la quantité de resvératrol qu’on trouve
dans plus de 50 litres de vin !
Un autre intérêt du pouvoir antioxydants des polyphénols est
qu’ils peuvent jouer un rôle protecteur et même préventif du vieillissement,
ils arrêtent la propagation de l’oxydation. Ils luttent contre les radicaux
libres (un autre mot scientifique des pubs !), un sous-produit des
réactions chimiques qui se déroulent dans notre corps, normalement très bien
maîtrisé par nos anti-oxydants internes, mais parfois débordé quand on est
stressé, soumis à la pollution ou mal nourri par exemple.
Les grains de raisins contiennent aussi des anthocyanosides,
ce sont des pigments de teinte rouge, violette ou bleue, qui colorent les
fleurs, les fruits et parfois les feuilles. Ils favorisent la régénération du
pourpre rétinien, peuvent être utilisés dans certains troubles circulatoires de
la rétine et améliorent la vision crépusculaire.
Les pépins de raisins contiennent eux aussi des molécules
anti-oxydantes. On va donc les retrouver dans l’huile, sous réserve que
celle-ci soit produite de façon respectueuse, à savoir qu’elle soit vierge,
obtenue par première pression à froid, idéalement d’origine biologique. Les
huiles qu’on trouve couramment dans le commerce sont des huiles obtenues par
solvant puis raffinées et ne recèlent plus ces propriétés.
Une huile de qualité contient essentiellement des oméga 6
(entre 55 et près de 80%) et des omégas 9 (12 à 28 %) et très peu d’omégas 3.
Elle contient aussi beaucoup de vitamine E, et de la lécithine. C’est donc une
bonne huile anti-oxydante, pour lutter contre les fameux radicaux libres. Pour
autant, sa richesse et oméga 6 et la quasi-absence d’oméga 3 méritent qu’on
s’attarde sur son usage par voie interne. En effet, les omégas 6 sont des
précurseurs d’autres molécules impliquées dans les réactions allergiques et les
inflammations. A ce titre, si on la consomme, il est important de la mélanger
avec une huile très riche en oméga 3 comme l’huile de lin, de chanvre ou de
cameline par exemple.
Par voie externe, on peut l’utiliser en onction, en massage
ou en application locale, seule ou mélangée avec une autre huile végétale ou
avec des huiles essentielles. Sa richesse en antioxydants et en omégas 6 lui
donnent des propriétés intéressantes pour protéger la peau de la
déshydratation, la nourrir et réguler le sébum.