A la lecture de plusieurs articles que j’ai consulté pour
rédiger celui-ci, j’ai rencontré 2 écoles : celle qui fait de la pomme de
terre un aliment santé et celle qui met en garde contre elle.
Je vais m’en tenir aux faits et à la composition de l’aliment,
comme à mon habitude dans mes articles.
Tout d’abord, la pomme de terre est constituée de 20 % de
glucides, 77 % d’eau, 1,4 % de fibres, 1,7 % de protéines et 0,72% de minéraux.
Il y a aussi quelques vitamines du groupe B et de la vitamine C. Rappelons que
cette dernière se détruit à la chaleur. Quant aux antioxydants également présents,
ils seront davantage présents dans les pommes de terre colorées (rouges ou
violettes).
L’amidon est un glucide. A ce titre, il augmente la glycémie
(taux de sucre dans le sang). Plus l’indice glycémique (IG) d’un aliment est
élevé, plus il est à éviter car il va provoquer un pic de glycémie, suivi d’un
pic d’insuline. Il fatigue alors le pancréas, et le sucre en excès est stocké
et se transforme en graisse.
La charge glycémique, quant à elle, correspond à la prise en
compte de la quantité de glucides dans l’aliment. Par exemple, la carotte a un
IG élevé, mais très peu de glucides en quantité, donc sa charge glycémique est
faible C’est donc bien cette dernière valeur qui intéresse les aspects santé. En
outre, le mode de cuisson intervient
pour moduler les indices, et pour la pomme de terre en particulier, la présence
ou non de la peau.
Prenons 2 exemples concernant la pomme de terre
bouillie :
Dans le premier cas, les valeurs sont considérées comme
élevées, et dans le second comme modérées !
On retrouvera le même type de raisonnement avec la pomme de
terre chaude et froide, l’IG ayant tendance à baisser quand elle est froide.
En conclusion, si on veut éviter des problématiques liées
aux sucres de la pomme de terre, comme le diabète, la prise de poids, on la
cuit avec la peau et on la mange froide, comme dans une salade de pomme de
terre. Et on y associe des légumes qui limiteront l’effet hyperglycémie.
Si on veut bénéficier des bons aspects de la pomme de terre
(comme de beaucoup d’autres végétaux d’ailleurs) on en consommera le jus cru.
On le trouve en magasin bio (pas toujours…) mais on peut aussi le faire
soi-même, à partir de pommes de terre fraiches, ni vertes ni germées.
On le laisse ensuite un peu décanter pour le boire sans
l’amidon qui va se déposer au fond du verre et qui donne parfois des nausées.
Ce jus referme alors tous les éléments bénéfiques de la
pomme de terre : du potassium, très intéressant pour le système
cardio-vasculaire et les muscles ; des vitamines du groupe B, de la
vitamine C. Ces éléments lui donnent une propriété alcalinisante recherchée
quand on souffre de douleurs articulaires par exemple.
La vertu la plus intéressante de ce jus réside probablement
dans sa capacité à calmer les brulures / inflammations du système digestif. Il
lutte contre les brulures œsophagiennes, les gastrites, les constipations et
également les foies engorgés. Il a donc un effet global sur le système
digestif, système qui est bien souvent maltraité de nos jours, entre nourriture
mal adaptée, absence ou presque de mastication et stress chronique.