Quand on parle des vertus de la coriandre, on parle de ses graines, les feuilles ayant peu de propriétés santé, alors que les graines sont un précieux allié dans de nombreux domaines.
Dans la médecine traditionnelle indienne, la coriandre est utilisée dans les troubles des systèmes digestif, respiratoire et urinaire, car elle a des effets diaphorétiques et diurétiques. Des études pharmacologiques ont démontré les actions suivantes : hypoglycémique, anti-inflammatoire, hypolipidémique, antimutagène, antihypertenseur, antioxydant, anxiolytique, antimicrobien, post -antifertilité coïtale, sédatif, diurétique, carminatif, antispasmodique et relaxant.
La coriandre est une plante utilisée traditionnellement dans la médecine chinoise comme dans la médecine ayurvédique. Ses propriétés sont étudiées, chez les animaux, mais aussi chez l'homme.
La commission E allemande (groupe d'experts en médecine, pharmacologie, toxicologie et phytothérapie, organisme mandaté pour attester de l'efficacité des plantes médicinales) a validé l'efficacité de la coriandre dans le cas de désordres digestifs et /ou de perte d'appétit.
Dans la médecine traditionnelle chinoise et la médecine ayurvédique, les graines de coriandre sont souvent combinées avec celles de carvi, cardamome, fenouil et /ou anis pour traiter ces mêmes problèmes digestifs.
Elle agit en réduisant les gaz dans l'estomac et les intestins, stimule la digestion et calme les spasmes des muscles lisses comme ceux de l'estomac. De cette façon, les ballonnements sont diminués, les douleurs s'apaisent et la digestion s'améliore. Evidemment, aux mêmes causes, les mêmes effets, l'usage de la coriandre sera efficace dans une prise en charge globale de l'alimentation et de l'appareil digestif.
Les feuilles de coriandre sont un trésor de flavonoïdes, polyphénols et acides phénoliques. On trouve notamment la quercétine, un flavonoïde également présent dans les oignons, les pommes, les noix, les brocolis etc. et principalement connu comme antihistaminique naturel (anti-allergique).
Les acides phénoliques et autres nutriments dans la coriandre sont tout aussi impressionnants, étudiés pour leur rôle protecteur potentiels contre "les dommages oxydatifs et ses maladies associées, y compris les maladies coronariennes, accidents vasculaires cérébraux et les cancers. » (American Botanic Council).
La graine de coriandre est utilisée contre la détoxication des métaux lourds tels que le mercure, le plomb et le cadmium ou l'aluminium, toutes substance qui une fois ingérées, sont difficilement expulsées par l'organisme qui les stocke. La coriandre aiderait à les mobiliser à nouveau pour permettre leur expulsion, alliée à d'autres plantes comme le fucus, l'ail, l'ail des ours. Attention toutefois à prendre le conseil de praticiens expérimentés, ces mêmes métaux lourds pouvant engendrer des intoxications sérieuses s'ils sont libérés en quantité sans être piégés aussitôt par ce qu'on appelle un chélateur. Il faut donc à la fois travailler sur le long terme pour provoquer une élimination en douceur, et en veillant à la bonne santé des organes d'élimination tels que le foie, les reins et les intestins.
Les résultats d'une étude menée sur des souris suggèrent que l'extrait de coriandre a des effets anxiolytiques presque similaires à ceux du diazépam (valium). (Indien Journal of Pharmacology - 2011 sept-oct, 43(5)
Si la coriandre est une plante sure, elle sera l'objet d'attention pour les personnes qui présentent des allergies aux plantes de la même famille comme le fenouil, l'aneth ou l'anis. On évitera son usage chez les personnes sous anti-coagulants, à cause de sa richesse en vitamine K.
Pour bénéficier des vertus de la coriandre en feuilles, on l'utilisera fraiche, à ajouter sur les plats. Quant aux graines, assurez-vous qu'elles aient moins d'un an pour bénéficier d'un maximum de leurs composants.