On parle en fait d’un ensemble d’éléments qui ont pour but
de correctement nourrir nos cellules, ces petites unités qui nous constituent. Et
nous pouvons considérer être bien nourris quand toutes ces cellules, quelle que
soit leur localisation (foie, cerveau, muscles …) ont obtenu tous les éléments
(on parle de nutriments) qui leur permettent de fonctionner au mieux.
Les aliments, tout le monde voit ce que c’est : les
carottes, les choux, les pommes, la viande et le poisson … Ils sont composés de
macroéléments : les lipides (les graisses), les protides ou protéines et les
glucides (les sucres, au goût sucré ou non (les féculents)), et d’oligoéléments
(minéraux tels que magnésium, calcium, fer…) et vitamines (A, groupe B, C, D, K
…). Et bien sûr de l’eau.
Une fois digérés, ils nous fournissent des nutriments :
des acides aminés pour les protéines, des acides gras (les fameux omégas 3 par
exemple !) pour les graisses et du
glucose pour les glucides.
Pour que nos petites cellules soient bien nourries, il y a
au moins 4 aspects qualitatifs à prendre en compte, et les aspects quantitatifs.
Je passe rapidement sur les aspects quantitatifs. Tout bébé
qui nait sait quand il a faim et quand il n’a plus faim ! Il y a en effet
des mécanismes bien rodés qui nous informent d’un manque de nutriments et
déclenchent la faim, et d’autres qui, lorsque notre ration est correcte, nous
indique la satiété. Pour autant, des phénomènes de dérégulation existent et
certaines personnes ne savent plus qu’elles n’ont plus faim, phénomènes heureusement
rarement pathologiques.
Nous allons considérer dans la suite de cet article uniquement les aspects qualitatifs. Important, la qualité de notre alimentation ! On imagine difficilement une voiture qui va durer de longues années, sans matériaux fonctionnels et durables. Que serait un véhicule, en carton, avec des assemblages en mauvaise ficelle ? Pour notre corps, toute exagération éliminée, c’est la même chose.
C’est le point de départ de la chaine. De nombreuses études
démontrent que l’agriculture intensive a détruit les sols et fortement diminué
les minéraux dont les végétaux ont besoin pour croitre. D’où les indispensables
engrais. Sauf que dans les engrais, ne sont présents qu’un certains nombre de
ces minéraux. De ce fait, force est de constater la moindre qualité des
végétaux actuels, appauvris en oligoéléments et vitamines. A l’inverse, on peut
fort bien retrouver dans notre assiette des éléments non nutritifs que les végétaux
et les animaux contiennent : des pesticides, des antibiotiques, voire des
hormones…
Les agriculteurs en biologie, labellisés ou non, s’efforcent
de reconstituer la qualité des sols pour ramener la qualité dans notre
nourriture. N’oublions pas également, que de la qualité des végétaux va
dépendre la qualité de la viande, puisque les animaux d’élevage sont pour la
plupart végétariens.
Ces mêmes végétaux et animaux ou leurs sous-produits (lait, œufs, huiles
…), une fois passés par les rouages des usines de l’agro-alimentaires pour
raffinage, transformation, surcuisson… ont perdu la quasi-totalité de leurs
qualités nutritionnelles. Et quand ils sont cuisinés sous forme de plats préparé, je ne vous apprendrai
surement pas qu’ils sont enrichis en sucres, gras, colorants …
Vous ne le savez peut-être pas, mais plus la cuisson est
longue, à température élevée, plus elle est destructrice. Par exemple, les
vitamines C et celles du groupe B sont détruites à partir de 60 °C et les autres dès
100 °C. Au-delà de 80°C, la plupart des minéraux ne sont plus assimilables par
le corps.
Il est donc important d’amener des fruits et légumes crus ou
faiblement cuits pour avoir minéraux et vitamines dans sa ration quotidienne. A
l’inverse, manger frits, en conserve réduit considérablement ces apports.
Je sors un peu du sujet. En même temps, pour bien nourrir le
corps, il est essentiel que l’appareil digestif soit en bon état, à savoir
capable de réduire les aliments en nutriments, faire le tri de ce qui est utile
et de ce qui est de l’ordre du déchet, voire du toxique afin de l’éliminer, et
ne faire pénétrer dans le sang que ce qui est utile et nécessaire à nos cellules.
J’entends par là, la façon dont nous mangeons : dans le
calme, attentionné à notre assiette et à notre mastication ? En train de
discuter ou d’écouter la télé et incapable de se souvenir ce que vous avez bien
pu mettre dans votre bouche ? Préoccupé ? En stress ?
Se nourrir se joue aussi sur notre capacité à être
présent à ce que nous mangeons, à mastiquer pour favoriser dès le départ notre
digestion et enfin pour se laisser savoir que nous sommes rassasiés.
Nous la retrouvons à la fois comme support dans les différents
ateliers et journées à thème (voir Nos actions ou Notre programme) , et aussi dans l’exigence de qualité des
repas qui sont servis au cours des journées, séminaires et séjours.
La connaissance du fonctionnement de l'organisme, savoir se
positionner entre les besoins physiologiques et son mode de vie, participe à
développer une posture plus respectueuse de son corps dans le domaine de
l'alimentation.
Pour cela, naturopathe et cuisinier collaborent étroitement
pour sélectionner les produits frais et de saison et concevoir des plats et
menus respectueux des personnes présentes. D’ailleurs, à chaque inscription il
est demandé si des restrictions alimentaires sont à prévoir.
Notre choix de lieux exceptionnels est intentionnel aussi
dans le cadre de la nutrition : ces lieux permettent d’être dans le calme, calme
également prévu avant et après pour favoriser la meilleure disposition d’esprit
possible pour prendre le repas et digérer de façon optimale.
En conclusion, la qualité nutritionnelle passe par le
respect du produit depuis son origine jusque dans l’assiette, la consommation d'aliments naturels et consommés frais dans sa saison, se nourrir selon ses capacités à digérer, prendre ses repas sans stress fatigue ou contrariété, mais au contraire avec plaisir et sans frustration !